Moïra était une jeune fille pleine de vie, curieuse de tout et toujours souriante. Elle avait le cœur sur la main, était prête à tout pour sa famille, et ne savait pas dire non. Elle n'avait pas beaucoup de caractère, mais était appréciée de tous. Jusqu'à son arrivée à Poudlard.

La première année, elle ne comprit pas que l'on puisse s'attaquer à elle, elle n'avait jamais vu personne montrer autant d'agressivité et d'animosité à son encontre, elle ne savait pas comment réagir. Et puis, au fur et à mesure, elle a commencé à prendre un peu plus confiance en elle, suffisamment pour commencer à s'affirmer, et à leur répondre. Mais ça ne suffisait pas.

C'est à partir de là qu'elle a commencé à exploré son côté un peu "mauvais", c'est là qu'elle a commencé à devenir celle que l'on connait aujourd'hui. Celle qui ne se laisse pas faire, celle qui montre les crocs, qui n'attaquera pas mais saura se défendre.

Mais sa vraie personnalité s'est montré entièrement le jour où elle s'est transformée en louve pour la première fois. Et entre la perte de ses parents, puis de sa sœur, Moïra s'est forgé une carapace bien épaisse. Elle ne se laisse plus approcher aussi facilement, même si en apparence elle semble joviale et souriante. On est maintenant très loin de la jeune fille de onze ans, qui montait les marches de Poudlard des étoiles plein les yeux. C'est maintenant une femme incisive, qui ne se laisse plus marcher sur les pieds. Elle n'a pas sa langue dans sa poche, elle a du peps, et elle est piquante à la fois.

• PRÉNOM/PSEUDO: aymili/stillnotginger.• ÂGE: 22 ans • RÉGION: B-N • DISPONIBILITÉS: 5/7 • COMMENT AVEZ-VOUS CONNU LE FORUM ?   • AVATAR: Jennifer Lawrence • PERSONNAGE: inventé • AUTRE CHOSE À AJOUTER ?    

Je me souviendrai toujours de ce moment, l'un des plus heureux de ma vie. Enfin c'est ce que je pensai, mais c'est également à cause de ce jour-là que tout a basculé, et qu'ils m'ont quittée.

J'avais onze ans, et mon année scolaire venait de se terminer. Nous étions tous dans le salon, Papa, Maman, Joy et moi. Nous partagions un délicieux repas, et les rires emplissaient la pièce. Jusqu'à l'arrivée de ce drôle de volatile, qui venait de frapper à la fenêtre de l'appartement.

Un silence étrange s'était installé, alors que nos yeux étaient braqués sur cette chouette, et sur l'enveloppe qu'elle tenait en son bec. Personne ne semblait comprendre ce qu'elle faisait là, ni même pourquoi elle nous rapportait un message. C'est mon père qui se leva le premier. Prudemment, il s'approcha de la fenêtre et l'ouvrit aussi lentement qu'il lui était possible. La chouette s'agita alors, faisant sursauter mon pauvre papa, avant d'entrer en quelques battements d'aile. Elle tournoya au-dessus de nous quelques secondes, puis laissa tomber l'enveloppe dans mon assiette avant de s'en aller, comme si de rien n'était.

C'est ainsi que j'ai appris ce que j'étais. Ce qui dans un premier temps effraya mes parents. Mais ils finirent par se faire à l'idée, et j'ai pu partir à l'école Poudlard, effrayée à mon tour, et pleine de joie à la fois à l'idée de découvrir ce nouveau monde qui me paraissait si prometteur.

Les premiers jours furent magnifiques, tout était éblouissant, tant les lieux que les professeurs et les autres élèves. Très vite, je m'y suis sentie comme chez moi, comme si je n'avais jamais connu que ce monde là. J'en oubliai presque que ma famille était moldue, et leur envoyait régulièrement des lettres auxquelles ils ne comprenaient j'en suis sûre, pas la moitié.

Mais très vite, ma première année tourna au cauchemar. Tout commença lorsque des élèves de Serpentard apprirent que j'étais une née-moldue. Je ne comprenais pas tout ce que cela pouvait bien dire à l'époque, mais cela ne leur plaisait pas. Ils prônaient leur sang-pur, se prenaient pour les rois de Poudlard, disaient tolérer les sang-mêlés, et ne pas accepter qu'une née-moldue puisse fouler les marches de l'école créée par Salazar Serpentard. Je ne comprenais pas ce que cela pouvait bien dire à l'époque, je n'avais pas conscience de l'impact que cela aurait dû avoir sur moi, alors j'ai laissé couler. Je pensai que je ne devais pas me mêler de choses que je ne connaissais pas, et pour le coup, j'étais bien loin de pouvoir comprendre l'importance de leurs mots.

Au début ce ne fut que des brimades, des insultes, des moqueries de gamins de onze ans. L'année d'après, ils en vinrent aux mains. Venant me frapper dès que l'occasion se présentait. Lorsqu'il s'agissait d'insultes, mes amis leur répondait, mais là ils n'osaient plus. Jusqu'au jour où je me suis retrouvée à l'infirmerie, plongée dans un lourd sommeil durant quelques jours. Les Serpentards m'avaient joué un mauvais tour, en réussissant à me faire boire une potion de leur invention à mon insu. Mais heureusement pour moi, elle n'eut pas l'effet escompté.

C'est à compté du jour de mon réveil que j'ai commencé à réellement riposter. Je me suis renseignée sur eux, sur l'histoire de Poudlard, sur le contexte et surtout le fond de cette histoire, la raison de leur haine envers moi. J'ai commencé à parler, et étant assez douée lorsqu'il s'agit de recherches, j'ai commencé à divulguer des informations pourtant gardées secrètes jusque-là sur leurs familles. Je ne me rendais pas compte qu'en m'attaquant de cette manière à eux et leurs familles, je mettais la mienne en danger.

C'était un mardi matin, il pleuvait. La fin de l'année était imminente, et je me réjouissais de bientôt retourner chez moi. C'est pourtant ce jour-là que le professeur McGonagall me convoqua dans son bureau, un air grave sur le visage. Elle me demanda de m'asseoir avant d'en faire de même.

- Moïra... C'est toujours délicat d'annoncer ce genre de choses, j'aurai aimé ne jamais avoir à le faire avec toi. Mais ce que tu as pu dire concernant ces élèves de Serpentard, notamment sur leurs familles, a engendré une situation que tu n'aurais jamais pu prévoir. Le père d'Henry a été arrêté hier matin, grâce à toi.

Elle s'arrêta, un sourire plus que discret sur les lèvres, mais son regard était toujours aussi grave. Je ne comprenais pas ce qu'il se passait, voulait-elle me sermonner ? Qu'avais-je pu bien faire d'aussi grave alors pour me retrouver dans son bureau ? Mais elle ne me laissa pas le temps de me poser plus de questions et reprit.

- Il voulait reformer le clan des mangemorts et succéder à Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom, et grâce à tes informations, le Ministère de la Magie a pu l'arrêter et l'envoyer à la prison d'Azkaban. Ce qui est une bonne chose ! Cependant, ils ont su que tout cela était à cause de toi.

- Je ne comprend pas Professeur...

- Joy va bien, elle était à l'école lorsque cela s'est passé, elle va bien. Continua t-elle en tentant de me sourire, avant de reprendre un air triste. Tes parents ont été tués, Moïra, dans le seul but de te punir, par les pro-mangemorts. Je suis désolée.

Je n'ai su que répondre sur le moment. J'étais comme bloquée, je n'arrivai pas à assimiler ce qu'elle venait de me dire, je ne comprenais pas. Puis j'ai senti des larmes rouler le long de mes joues, mes mains se mirent à trembler et mon souffle se coupa. Je ne pouvais plus respirer, je suffoquai, littéralement. Puis les sanglots m'envahirent, et je me mis à pleurer toutes les larmes de mon corps. Je n'avais que douze ans, et Joy et moi étions déjà orphelines.

Il fut donc évident que je resterai à Poudlard cet été là. C'est aussi cet été là que je décidai de devenir un animagus. Je m'étais renseignée, et je savais que le procédé serait long et fastidieux, mais il était pour moi la promesse de devenir invulnérable à la rentrée face à ceux qui avaient déjà détruit ma vie. C'était pour moi la possibilité de pouvoir m'enfuir en toute circonstance, et avec un peu de chance, de pouvoir me défendre, de pouvoir les effrayer.

Je m'y suis donc mise sérieusement dès le premier jour des vacances. J'étais seule, enfin c'est ce que je croyais. Je me suis faite pincer par Emma, une fille de ma maison qui allait passer en quatrième année. Elle connaissait ma situation, et bien qu'elle soit contre ce que je faisais, elle décida finalement de m'aider à parvenir à mes fins. Elle était de mon avis, cela pourrait très certainement me protéger. Et en un été, Emma devint ma première et seule véritable amie à Poudlard.

Nous nous y sommes donc mises, moi je travaillai, elle m'aidait. Elle m'aidait à me concentrer, elle comblait mes lacunes, m'aidait à ne pas baisser les bras. Mais plus la date de la rentrée approchait, plus j'étais nerveuse, et moins j'y parvenais. Jusqu'à ce qu'elle me pousse à bout, qu'elle me fasse réagir. Elle se servit de la mort de mes parents comme un électrochoc, et alors que je pensai ne jamais y parvenir, à peine deux jours avant le retour de mes bourreaux, je réussi à me transformer.

C'est ainsi que je "devins" un loup blanc. Ce qui me permis de pouvoir me venger en leur faisant peur, et me permis également de pouvoir m'enfuir à plusieurs reprises sans être poursuivie. Mes dernières années en compagnie d'Emma se passèrent bien mieux et me redonnèrent goût aux études et à la vie.

Je passai par la suite mes BUSE et ASPIC avec succès, avant d'enchaîner sur des études supérieur. Afin de combler mes lacunes sur le monde de la magie et son histoire, j'ai choisi le parcours Histoire & Culture des pratiques magiques, accompagné de l'étude des Runes. Parcours que j'ai finalement dû écourter lors de ma quatrième année. Joy, ma sœur aînée, m'a appelée en cours d'année pour m'annoncer la découverte de son cancer. Je ne pouvais décemment pas la laisser seule et ai donc tout quitté afin de la rejoindre.

J'ai donc passé cinq ans à ses côtés, enchaînant les jobs peu glorieux dans le monde des Moldus. Son traitement coûtait cher, mais j'étais prête à tout pour lui donner le plus de temps possible. Mais peu avant juin, elle décida finalement de s'en aller, de retrouver nos parents.

Il m'aurait bien fallu du temps pour me remettre de sa disparition, mais je n'en avais pas. Je ne savais plus quoi faire, car mes études inachevées ne me permettraient pas d'avoir un super emploi dans le monde magique. Et rester chez les Moldus m'assurait un avenir peu glorieux.

Je suis donc retournée à Poudlard, afin de pouvoir me renseigner, savoir quelles options s'offraient à moi. J'étais dépitée, jusqu'à ce que j'apprenne que le poste de Professeur d’Étude des Runes était libre. C'était la chance de ma vie, je me suis donc proposée.

Cette année fût donc ma première en tant que professeur.